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Je vous le dis tout net : la façade de la Sagrada Familia de Barcelone m’a déplu. J’ai été comme………agressée. Tous ces délires à la Gaudi ( l’architecte) : c’est trop pour moi , trop chargé, trop alambiqué, trop…trop… ou alors pas assez…Plus attirée par la pureté Romane que par le flamboyant Gothique, ces cascades enchevêtrées ne sont pas, à mes yeux ce qui exprime le mieux la foi dans sa « simplicité » . (Il faut être primitif comme moi, ou iconoclaste, pour écrire que la foi est simple mais bon!)
Façade de la Nativité
Bref , le moins qu’on puisse dire est, qu’au premier abord, j’étais plutôt septique, voire un brin méfiante et, disons le franchement, carrément critique , du genre: « cé koi ce truc »?
Et puis , comme j’y étais, autant entrer ….(C’est qu’elle n’est pas au centre ville la Sagrada….. il faut crapahuter pour y arriver…! )
Et là, passés le portail et ses extravagances ,on entre dans le mystère, en tout cas dans un certain mystère et/ou dans un mystère certain .
dallage du portail de la Sagrada Familia
Certes c’est encore du Gaudi, mais éclairé de l’intérieur, vu autrement, sous un autre angle. L’oeil s’adapte instantanément à cette autre dimension baignée d’une lumière inachevée puisque seule une partie des vitraux est posée. C’est justement cette partie là qui change tout et qui donne une âme à l’ensemble pourtant aussi démesuré que le reste .
Vitraux de la Sagrada Familia
Qu’on se le dise , Antonio Gaudi est et demeure Gaudi, tout ce qu’il a fait est du Gaudi et …..c’est tant mieux .
Ma petite parabole à moi porte sur le changement de mon propre regard en cette circonstance . Elle vaut d’ailleurs pour un tas d’occasions et de rencontres. Il m’a suffi d’entrer pour voir les choses autrement : c’était si simple et pourtant j’aurais tout aussi bien rebrousser chemin, bloquée que j’étais par mon impression première et extérieure.
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